« Je suis parti en bio, je n’ai plus beaucoup de dépenses de matériel »

« La ferme ne dispose que du petit matériel. Il y a essentiellement du matériel d’élevage : une pailleuse Robert et une mélangeuse Straumann. Devant ces machines, j’ai deux tracteurs Deutz, un de 70 ch et un de 100 ch. Je possède également deux télescopiques JCB de 110 ch et 130 ch. Pour le reste de la ferme, il n’y a qu’une bétaillère et deux bennes.

On a une SNC (société en nom collectif qui fonctionne en Belgique comme une Cuma) qui dispose de tout le matériel du semis à la récolte pour tout ce qui est de l’herbe. On appelle l’ETA pour la moissonneuse-batteuse car avec 15 ha de céréales, ça ne serait pas intéressant d’en avoir une en propriété.

« Le matériel est moins sollicité »

Pour ce qui est des charges, au début, elles étaient hautes. Mais du fait que je suis parti en bio, je n’ai plus beaucoup de dépenses de matériel. On a besoin de moins de puissance et les heures de prestation par le matériel de la SNC sont fort étalées. On n’est plus dans l’intensif donc les charges de matériel ne sont plus aussi conséquentes. Pour donner un exemple, on faisait avant 500 heures avec le tracteur de tête et maintenant on n’est plus qu’à 250 heures. Le matériel est donc moins sollicité et moins sensible aux pannes diverses. Les charges sont constantes depuis cinq ans du fait qu’on n’a pas investi dans du nouveau matériel.

Le coût du matériel est de plus en plus élevé. On aurait tendance à se rabattre sur du matériel d’occasion assez récent qui a deux ou trois ans. Si je devais investir dans un tracteur, vu l’activité ici, je n’irais pas sur un tracteur sorti d’usine. J’irais sur un tracteur qui a déjà fait 2 000 ou 3 000 heures sachant qu’il ne fera pas beaucoup d’heures chez moi. Il me faut juste un petit tracteur de cour qui passe partout. »